La communauté Touareg se définit par une communauté culturelle qui noue ses liens identitaires autour d’une langue, et sur la base d’une organisation familiale et sociale.
Berbères, les Touaregs le sont sans conteste. Leur parler, le tamasheq outamahaq, est bien un des dialectes importants de la langue berbère. C'est seulement chez eux que s'est maintenu vivant l'usage, autrefois plus diffus, de l'alphabet traditionnel, le tifinagh, écriture dont les femmes avaient naguère le monopole de la transmission.
La place importante de la femme dans la société touarègue témoigne assez des tendances matriarcales bien connues de la berbérité et qu'ici, une islamisation somme toute superficielle n'a pu gommer.
Tous nominalement musulmans de rite malékite, les Touaregs sont peu sensibles aux sirènes fondamentalistes et leur islam reste tempéré.
Huit confédérations tribales segmentent le peuple des Kel Tamasheq, ceux qui parlent tamasheq. Il s'agit des :
LA POPULATION TOUAREG :
Comptant de 1 à 1,5 millions d'individus, le peuple touareg se répartit de façon très inégale entre quatre Etats à l'intérieur desquels il occupe un territoire immense de 2 millions de km2.
LE PAYS TOUAREG:
Le cœur du pays targui (singulier de touareg), tombé aujourd'hui en désuétude, sont les massifs montagneux du Sahara central, le Tassili des Ajjer, le Hoggar, I'Adrar des Ifogha, I'Aïr (ou Azbine).
Pays de grands nomades chameliers, ce désert minéral a peu de centres urbains, Ghât, en Libye, Tamanrasset, en Algérie, Kidal, au Mali et Agadez, au Niger. Cette dernière est la cité la plus importante de toutes avec ses 35 000 habitants suivie de près par sa voisine d'Arlit.